Présentation du Bounded Context Canvas

Le Bounded Context Canvas est un outil collaboratif créé par Nick Tune. Il aide à concevoir et documenter un Bounded Context.

Un Bounded Context (contexte borné), constitue une frontière autour d’un modèle et de son langage métier. À l’intérieur de cette limite, la signification des termes métiers utilisés est sans ambiguïté, bien définie et comprise par toutes les parties prenantes. Le modèle est clair et les règles sont cohérentes.

Le canvas vous guide à travers le processus de conception d’un Bounded Context en vous demandant de faire des choix sur les éléments clés de design : de son nommage et ses responsabilités à ses interfaces publiques et ses dépendances.

Vous pouvez retrouver l’article original de Nick, en anglais, sur son blog → ici.

BCCanvasV3_FR

The Bounded Context Canvas V3

Comment ça marche ?

Il n’existe pas de recette miracle pour découvrir les différents contextes bornés, mais une connaissance fine du domaine vous y aidera certainement ! La phase de découverte et d’exploration d’un domaine constitue la partie cruciale du Domain Driven Design. Sans une vision partagée par toute l’équipe, aucune chance d’aboutir au produit demandé.

Pour ce faire, il existe plusieurs outils collaboratifs qui vont vous permettre de découvrir le domaine visuellement et collaborativement :

Event Storming

Ma préférence va à l’Event Storming qui est, comme son créateur Alberto Brandolini le décrit : “un acte délibéré d’apprentissage collectif”. Le but de cet article n’est pas de vous expliquer comment dérouler un atelier Event Storming, si vous n’êtes pas familiers avec la pratique, je vous encourage à regarder cette vidéo ainsi que de lire le livre d’Alberto.

Commencez par modéliser le cas nominal en répartissant les événements métiers importants sur la ligne du temps. Essayez ensuite d’identifier les événements qui apportent de la valeur, ils vous aideront à coup sûr à découvrir vos contextes “cœur de métier”.

Heuristique

Cherchez les événements clés/pivots, ce sont des événements du domaine qui indiquent généralement des changements d’état entre les différentes parties du processus métier. Ce sont souvent des marqueurs de début et/ou de fin d’un contexte borné.

À la fin de cette session d’Event Storming en mode “big picture” vous devriez être en mesure de commencer à noter sur des post-it des noms de contexte borné candidats.

Domain Message Flow Modelling

Choisissez un des contextes bornés candidats que vous avez trouvé lors de l’Event Storming, identifiez une liste de scénarios clés de ce contexte et réalisez un diagramme de flux des messages pour chaque scénario (plus d’info → ici).

Ce diagramme aide à visualiser tous les messages (commandes, événements et requêtes) qui circulent entre les différents acteurs, contextes bornés et systèmes externes, pour un scénario donné.

La notation est volontairement très simple afin de s’assurer que tout le monde soit capable de participer à l’atelier sans avoir besoin de théorie :

Voici un exemple d’utilisation :

Diagramme de flux des messages
Diagramme de flux des messages – légende

Diagramme de flux des messages - Exemple
Diagramme de flux des messages – exemple

Modéliser un diagramme de flux des messages vous permet d’avoir un feedback rapide sur la pertinence du choix de votre contexte borné. Vous visualiserez très vite la façon dont les contextes interagissent entre eux afin de satisfaire un scénario.

Heuristique

Si votre diagramme semble trop complexe avec beaucoup de dépendances et de relations bidirectionnelles, il se peut que vos choix de contextes bornés soient erronés. Voyez-là une bonne opportunité de retravailler votre design avant de vous lancer dans le code ;)

Il n’est pas nécessaire d’identifier tout de suite les données véhiculées dans chaque message, cela peut très bien être réalisé dans un second temps.

Le Bounded Context Canvas

Il est temps maintenant de s’atteler à remplir le canvas.

Chaque contexte borné candidat possède son propre canvas, vous pouvez d’ailleurs commencer par remplir le canvas du contexte borné qui vous semble le plus important dans votre domaine.

Voici la liste des différentes sections et pour chacune, des indications sur comment les remplir.

Nom

Le nom du contexte borné. Référez-vous au résultat de vos ateliers Event Storming et Domain Message Flow Modelling pour la liste des contextes bornés candidats.

Heuristique

Posez-vous la question de la pertinence d’un nom de contexte qui contiendrait “Management/Gestion”. Bien souvent ce terme est employé comme fourre-tout et regroupe probablement plus d’un contexte. Ex : dans le cadre d’un domaine de location de trottinettes électriques, évitez “Gestion de la flotte”, cela regroupe certainement des contextes comme “Répartition de la flotte” et “Prévision de la demande” qui sont des candidats à part entière.

Description

Cette section sert à décrire brièvement le contexte borné, ses intentions et ses responsabilités. Quel est son rôle dans le domaine ?

Classification Stratégique

La classification stratégique contient 3 axes par défaut (Domaine, Business Model et Évolution). Il n’est pas forcément nécessaire de remplir les 3, ils servent avant tout d’exemple. Vous pouvez également ajouter les vôtres si cela vous semble plus pertinent.

1 – Domaine

Dans cette sous-section, le but est d’identifier l’importance que joue le contexte dans la réussite de l’organisation. Un moyen simple et efficace est d’utiliser le tableau ci-dessous :

CoreDomainChart-FR
Core Domain Chart

Ce tableau vous aide à visualiser l’importance stratégique d’un contexte borné (abscisses) et son niveau de complexité (ordonnées).

Le cœur de métier est la raison pour laquelle vous développez votre application au lieu d’en acquérir une sur le marché, c’est évidemment la partie qui nécessite le plus d’attention. Les contextes de support sont des contextes nécessaires au domaines, liés au business, mais qui ne possèdent pas un avantage compétitif équivalent au cœur de métier. Les contextes génériques représentent des concepts qui ne sont pas uniques au domaine (on y retrouve des choses comme l’envoi d’e-mails, le paiement, …) Il est totalement possible d’imaginer utiliser des services existants au lieu de développer ses propres domaines génériques.

2 – Business Model

Ici, vous décrivez quel rôle joue le contexte borné dans le business model de votre organisation.

Prenons l’exemple du business model d’un moteur de recherche comme Google. On pourrait imaginer que plus les utilisateurs effectuent des recherches, plus cela génère des revenus. Quand on y réfléchit bien, ce n’est pas le contexte de recherche qui est générateur de revenus, mais le contexte des publicités. Le contexte de recherche sert à l’attractivité. On peut aussi très bien penser qu’un contexte qui gère les problématiques de GPDR ait le rôle de conformité dans le business model.

3 – Évolution

L’idée de cette sous-section est d’imaginer à quel niveau de maturité se trouve le contexte, à l’aide d’une Wardley Map. Sur l’axe de l’évolution, plus un contexte est répandu ou commun, moins il aura de valeur ajoutée.

La 1e étape sur une Wardley Map représente la genèse. C’est là que vous pourrez placer votre contexte s’il constitue quelque chose d’innovant. Ensuite arrive l’étape du sur mesure. A ce stade on quitte l’état de POC (Proof of Concept) mais les développements sont encore très customisés. Si votre contexte se place dans l’étape produit, c’est peut-être que vous êtes assez matures et êtes en mesure d’offrir des services à d’autres contextes ou à l’extérieur de votre organisation. Enfin, lorsque le contexte se trouve à l’étape marchandise, c’est qu’il devenu un contexte très commun auquel tout le monde peut avoir accès facilement.

Cette carte sert avant tout à visualiser la chaine de valeur. Elle vous permettra dans un second temps d’imaginer comment vos contextes risquent d’évoluer dans le temps et ainsi d’anticiper au mieux les efforts à porter sur tel ou tel contexte.

Décisions Métier

Ici, vous noterez les contraintes, décisions et règles métier du contexte : Quelles sont les décisions importantes que le contexte borné doit prendre et pourquoi ?

Vous pourrez distinguer les règles métier des invariants.

Invariant : Un Invariant est une règle forte qui ne doit jamais être rompue. Ex : Vous ne pouvez pas prendre 2 rendez-vous le même jour avec le même médecin sur une plateforme de prise de rendez-vous médical en ligne.

Règle : C’est une règle métier dont on ne connait pas forcément à l’avance la vitesse à laquelle elle va être appliquée et donc, qui est sujette à compensation. Ex : Une personne commande une pizza en ligne, la « cooking policy » s’applique. On regarde si la pizzeria est en capacité de prendre la commande et on l’accepte, sinon, on annule la commande.

Langage Ubiquitaire

Listez ici la terminologie clé du contexte ainsi qu’une définition de chaque terme.

Heuristique

Prêtez une attention particulière au langage et à la signification de chaque terme dans un contexte. Si vous luttez pour trouver une bonne définition à un terme particulier du contexte, c’est peut-être parce qu’il cache plus d’une signification. Dans ce cas, la découpe de votre contexte est certainement à revoir. Pensez au terme “livre” qui peut avoir de nombreuses définition en fonction du contexte dans lequel il est employé (imprimerie, édition, librairie, simple lecteur, …) comme en parle si bien Grégory Weinbach dans cette vidéo.

Caractéristiques du Modèle

Cette section est vraiment ouverte et vise à définir la nature des comportements internes du contexte et/ ou le type du modèle.

Le type de modèle est une notion très intéressante qui a été déjà présentée à de nombreuses reprises par Alberto Brandolini. En 2012, en 2016 et tout récemment lors de la conférence en ligne D-DDD-D dans son talk Extreme Context Mapping (partie “the three archetypes”). L’idée est de montrer que des modèles similaires peuvent avoir des comportements très différents. Alberto parle de modèles “draft“, “execution” et “metrics“. Les modèles de type “draft” et “execution” partagent une structure de données très proche mais leur comportement diffère. Sur un modèle “draft“, il y aura des validations de structure et la donnée sera consolidée de manière incrémentale. Prenons l’exemple d’un panier sur un site e-commerce. On y ajoute des articles au fur et à mesure, des vérifications de surface sont faites, mais ce n’est pas avec un panier que le site va gagner de l’argent. Le modèle “draft” passe à “execution” suite à un événement de transition (cherchez-les sur votre Event Storming !) Notre panier devient alors une commande, avec laquelle le site e-commerce pourra gagner de l’argent. Ce modèle deviendra alors pratiquement read-only. Un 3e type de modèle, le type “metrics“, avec une structure semblable, servira à des fins de reporting ou d’analyse.

Nick fournit également une liste de type de comportements applicables à un modèle, dont vous trouverez la version française → ici.

Messages Consommés et Produits

On trouvera dans cette section la description de l’interface publique du contexte. Que produit-il comme message et que consomme-t-il ?

Voici les types de messages :

Commandes :
Le contexte qui produit une commande, demande au contexte destinataire de faire quelque chose, de réaliser une action. Une commande peut échouer.
Événements :
Un événement important pour le domaine qui est arrivé dans un contexte et qui peut intéresser d’autres contextes.
Requêtes :
Un contexte demande des informations à un autre contexte.

Stuff - Interface du BC
Interface du contexte borné

De nouveau, n’hésitez pas à jeter un œil à votre Event Storming, vous trouverez de quoi alimenter cette section !

Dépendances et Relations

Ici on listera les contextes et les systèmes externes depuis lesquels les messages arrivent – les fournisseurs – et les contextes qui consomment les messages publiés – les consommateurs -.

La relation est un texte libre où vous pourrez décrire succinctement la raison pour laquelle une dépendance existe.

Référez-vous à votre diagramme de flux des messages afin de voir avec quels autres contextes et systèmes externes votre contexte interagit.

Et après ?

Une fois que vous aurez rempli votre 1e canvas, profitez-en pour prendre un peu de recul avant de remplir le suivant. Regardez si les décisions que vous avez prises lors de vos discussions, n’ont pas d’impact sur la liste des contextes candidats que vous aviez imaginé au départ. Refaites un tour sur votre Event Storming et rectifiez au besoin.

N’oubliez pas que la modélisation est une activité itérative, comme Eric Evans le dit lui-même “il faut trois mauvais designs avant d’avoir trouvé le bon !”

Le canvas a été créé pour vous guider dans la découverte, la conception et la documentation des contextes bornés de votre domaine. Vous n’êtes toutefois pas obligés de le suivre à la lettre. Libre à vous de le modifier et l’adapter en fonction de vos besoins.

Tout au long de cette activité, pensez à noter les heuristiques que chacun a utilisé pour trouver et affiner la liste des contextes bornés de votre domaine. Cette liste, que vous pourrez mettre à jour régulièrement, vous servira à chaque fois que vous repartirez en mode exploratoire à la découverte des contextes bornés d’un domaine.

Bonne modélisation ! :)


Consultant et formateur

Si vous recherchez un accompagnement pour votre équipe ou une formation, je suis à votre disposition pour plus d’information, n’hésitez pas à me contacter !

Does your code speak business?

There are many books and manifestos or even books about those manifestos :-) the aim of which is to teach you how to be more efficient. They provide you with diverse recipes and tools to be more efficient as a person, as a developer but also as organizations.

All those writings also have another important thing in common; they all say that in order to be more efficient you constantly need to focus on delivering value or even steadily adding value.

I did a presentation during a Paris Software Craftsmanship Meetup, where I tried to define what exactly value is and the kind of things you could put in place (and things to avoid!) to bring it down to your code or even within your tests.

Here you go!

DDD is not architecture

While reviewing some résumés last week, my eyes were caught by this guy writing:

  • I’ve recently been focused on migrating to a DDD architecture

And some lines further:

  • Architecture redesign: Solution shifted first to MVC then DDD, multi-layered architecture implementation.

Apparently this guy tried to do some MVC but seemed not to be happy with it, so he decided to shift to DDD. This technique must certainly come from a secret chapter of Eric EvansDomain-Driven Design book that only this guy knows about! ;-)

Unfortunately this is not the first time I hear and see people confusing architecture and DDD.

A couple of weeks ago I went to a meetup where someone proposed to do a DDD Kata. I was quite enthusiast to participate and I started to imagine that we were going to do some Event Storming. Well, I must admit that I was quickly disappointed seeing the guy starting the kata by opening his favorite IDE. His idea was to do some code refactoring using DDD principles. To tell you the truth I was quite curious to see how he would manage to do so! The kata was similar to the Guilded Rose one; there was a lot of unreadable legacy code that you had to refactor to be able, at the end, to add a new feature without breaking the whole stuff. The guy quickly stated things like “as DDD tells us, let’s extract some interfaces so that we can put their implementations in another layer” Ouch! It took them some time (and a few remarks made by a couple of attendees) to realize that they were not doing any DDD at all.

So why do people keep on confusing DDD and architecture?

What I find as being the most likely explanation is that it’s due to the presence of the “design” term in Domain-Driven Design. But as Grady Booch says “All architecture is design, but not all design is architecture”.

DDD is not a technology; it’s a set of principles that will help you to deal with the complexity of an application domain by modeling it. DDD is focused on the domain and its logic where “Software architecture introduces structure and guidelines into a software system, leading to consistency and clarity” to quote Simon Brown.

But keep in mind that principles do impact your software architecture. Going with DDD will obviously lead you to choose the software architecture that will welcome it warmly. Architecture styles like Hexagonal Architecture or Onion Architecture will definitely help you to accomplish that as it will isolate the domain and avoid the business logic to be tightly coupled with any infrastructure related technology.

Should you go with DDD? Well, as it’s often the case, it depends! From my point of view it mainly depends on your domain complexity: the more complex it is the more you might benefit from DDD. But every choice comes with a cost; it will be up to you to evaluate the need and as Simon Brown says: “Principles are good, but make sure they’re realistic and don’t have a negative impact”!


Consultant et formateur

Si vous recherchez un accompagnement pour votre équipe ou une formation, je suis à votre disposition pour plus d’information, n’hésitez pas à me contacter !

The Ubiquitous Language

Project Manager: -"Hey, I found a bug on that page"
Developer: -"mmm, where exactly?"
PM: -"There, the market is not displayed correctly"
Dev: -"The what? Oh, you mean the football match name?"
PM: -"Yes..."
Dev: -"I see, I'm gonna warn the tester"
Tester: [BUG2435 Status: Reported] The event name is not displayed correctly on homepage

Here’s the kind of familiar example you might hear every week. This short dialog illustrates one of the most common problems we experience in software development: people do not share the same vocabulary. In this brief example the different characters have used 3 different ways to name things. It’s easy to imagine that business people have their own way to name that too, and members within the same development team could have different naming as well!
This might not look like something really important here, but think about a more complex system that deals with concepts ways more complicated than a single football match. What would happen if people do not share the same vocabulary?

I had a colleague that had a 2 columns sticky note he uses as reminder where he wrote on the left side the word his team is used to use and on the right side the corresponding business term. Well, this might help but wouldn’t be easier to share one common way to name things?
The worse thing I saw was that brilliant developer. He was that guy in the corner. The less he was dealing with business people and the less he was bothered by someone else, the more he was happy. This guy was so away from the reality that he was inventing his own terms! This kind of behavior is extreme of course, but it illustrates quite well the problem. If people don’t share the same vocabulary, the code will be very hard to read and understand thus maintenance costs will increase… just for a matter of vocabulary.

I recently participated in an Event Storming workshop animated by Jef Claes & Tom Janssens at NCrafts conference. First aim of Event Storming is to talk with a domain expert and try to find out all the events that occurs in the system (Event Storming has many other benefits, but that’s a bit off-topic, have a look at Alberto Brandolini‘s  blog here to learn more). We wrote the first events just after a short description of the subject by the expert. Those events were looking like “Shop Keeper Registered” or “Shop Keeper Account Updated”. After having talked a little bit more with the domain expert, it appears that the “Shop Keeper” term was not correct. The expert was using the “Partner” term instead. What if this was real life and that developers were keeping on using “Shop Keeper” instead of “Partner”? Let’s imagine the developer that needs to fix a bug on the Partner Registration process: he will search for any “partner” occurrence in the code and this will produce no result! He will need to struggle a bit to find the right place to fix the bug and then, he might add “Shop Keeper” = “Partner” on his 2 columns reminder sticky note ;-)

How could your code bring value if it doesn’t speak business?

Uncle Bob said that names in code “are the most powerful tool that programmers have to communicate with each other” and that “developers should use names to Reveal Their Intent and Avoid Disinformation“. Makes pretty much sense!

People often neglect the need to share the same vocabulary, they simply do not care.
Won’t you think that it would be easier for every person involved in a project to share a common way to name things?
What if the same vocabulary would be use from the business requirements to the software code or even the test code? Wouldn’t it ease the communication and the understanding of every one involved?

People always complain about communication between business guys and developers. Start by speaking the same language!

The Ubiquitous Language is the term used by Eric Evans in his Domain Driven Design book. The idea is to build a common language shared by everyone involved. As Martin Fowler said: “the language needs to be rigorous, since software doesn’t cope well with ambiguity” :-)

There are several ways to build the Ubiquitous Language, model storming and event storming workshop are one of them. But the successful ingredients of Getting-The-Ubiquitous-Language recipe are always almost the same:

  • find out the domains experts
  • put them in a room
  • ask a couple of colleague to join (another developer, a tester, …)
  • ask as much as you can about one specific part of the domain
  • put everything on sticky notes
  • it should not take more than 30mim
  • repeat until you think you’re done!

You don’t have to know about DDD in order to start Event Storming workshops.

One of the nice side effects of Event Storming session is that the more you’ll go deeper in details, the more you’ll see different part of the system naturally appear. You will get a pretty good idea of what components you’ll have to build (DDD speaking you’ll find out Bounded Context and Aggregate Root).
You will also be able to define your GivenWhenThens. As sticky notes are chained as events that must occur to get from one state to the other, it’s kinda easy to write your BDD styled tests! And that’s where having a tester in the loop is becoming interesting! Sounds like we have our 3 amigos meeting here ;-)

Hope all this gave you some ideas about things to try on your side in order to let you and your code speak business!

There are obviously other pretty good techniques to bring business and dev people close to each other but enough for now, I’ll have surely the opportunity to talk about this later in another post!